Pourquoi j'ai mis sur pause mon abonnement payant
Je croyais avoir trouvé le bon modèle : offrir des produits numériques et des services, sans pression. Et pourtant… j’étais en train d’étouffer sans m’en rendre compte.
Et si la vraie liberté créative, c’était… d’arrêter de monétiser?
Quand j’ai lancé l’abonnement payant de ma newsletter, j’étais claire : pas de contenu exclusif sous paywall. Juste des produits numériques et des services inclus, pour garder de l’espace mental.
Mais là… même sans avoir rien promis de plus, je ressens quand même une pression de livrer plus.
Et pas n’importe laquelle : une pression sournoise, floue, comme un bruit de fond que je n’arrive pas à éteindre.
Ce n’est pas rationnel. Mais c’est bien réel.
Tu te dis peut-être : « Si les gens paient, ils s’attendent à plus. » C’est ce que je me dis aussi. Même si techniquement, ils ont déjà reçu ce pour quoi ils ont payé.
Le problème, ce n’est pas le modèle. C’est le sentiment que, tant qu’il y a des abonnés payants, je ne peux jamais vraiment décrocher.
Que tout silence devient suspect. Que chaque semaine sans nouvelle, c’est comme si je leur devais quelque chose.
Mais est-ce que c’est ça que je veux?
Un modèle qui te fige, c’est un modèle qui ne te sert plus
On pense souvent que la pression vient des abonnés. Mais en réalité, elle vient de nos propres attentes.
C’est nous qui projetons ce que ça devrait être, comment ça devrait se passer. Et à force de vouloir être « à la hauteur », on oublie que l’abonnement payant est censé nous soutenir… pas nous enfermer.
Ok, mais est-ce que je devrais attendre avant de tout arrêter?
Je me suis posé cette question pendant des semaines. Et à chaque fois, je revenais à cette phrase :
Est-ce que je me sentirais plus libre si je mettais sur pause l’abonnement payant?
La réponse était oui. Chaque fois.
Pas parce que je ne veux plus vendre. Mais parce que je veux vendre autrement.
En créant des produits et services à part, que je peux proposer quand moi je suis prête. Pas parce qu’un compteur d’abonnés payants me fait sentir que je dois livrer « quelque chose » chaque mois.
Tu n’as pas besoin d’un abonnement payant pour être légitime
Tu peux avoir une newsletter gratuite et vendre tes offres à côté. Tu peux bâtir une relation profonde avec ton audience sans leur demander un abonnement mensuel.
Et tu peux revenir à un modèle payant plus tard, si tu trouves une formule qui te convient mieux.
L’abonnement, ce n’est pas un mariage.
Ce que je vais faire (et que tu peux considérer aussi)
Je vais mettre mon abonnement payant sur pause.
Prévenir mes abonnés avec transparence, sans me justifier.
Continuer à écrire ma newsletter, gratuite, à mon rythme.
Offrir mes produits et services ailleurs, avec une énergie plus libre.
Et si un jour j’ai une idée claire, excitante et durable pour un nouveau modèle d’abonnement, je le relancerai. Peut-être. Ou pas.
Imagine si ta newsletter redevient un espace léger. Sans arrière-pensée. Sans devoir.
C’est ce que je veux. Et peut-être que toi aussi.
Alors non, tu n’es pas bizarre de vouloir plus de liberté.
Tu écoutes seulement ce que ton énergie essaie de te dire depuis un bout de temps.
Tu fais juste de la place pour mieux créer. Et pour moi, c’est loin d’être une erreur.
C’est juste un rappel que ta newsletter, c’est ton espace. Tu peux en faire ce que tu veux.
C’est tout pour aujourd’hui! Si tu as aimé, laisse-moi un ❤️ ou un commentaire. 😊
Ton partage Kathy me conforte dans l’idée que je vais plutôt m’orienter vers d’autres types d’offres. Cela me permettra en effet de garder une liberté de créer, selon le flow du moment. Je me triturais déjà l’esprit avant même de lancer une version payante. Cela me rend chèvre de me dire que je me mettais déjà une pression hors norme…
Merci Kathy pour ce retour très intéressant. Une des choses que j’apprécie particulièrement chez toi est ta transparence et ta sincérité. C’est vraiment formidable de pouvoir suivre ton parcours et tes changements d’axe, surtout parce que tu expliques pourquoi, tu avances à ton rythme, tu cherches, tu tâtonnes… et je pense sincèrement que cela ne peut qu’aider les personnes qui te lisent, en leur montrant qu’on a le droit de changer d’avis, de tester, de se tromper. Rien de dramatique dans tout ça. Juste du partage d’expérience, honnête et généreux, à ton image. Ton retour sur le paywall me conforte dans ma non envie d’en mettre un en place. Pour l’instant en tout cas ! La NL tous les 15 jours, ça m’occupe bien assez !