Un truc simple pour que tes lectures nourrissent ta newsletter
Ce que la curation change (vraiment) à ma manière de créer.
Faire de la curation, ce n’est pas empiler des liens « intéressants » et les balancer dans une newsletter. C’est pas non plus une béquille pour meubler un espace vide.
Pour moi, c’est un terrain d’exploration. J’aime tomber sur une idée qui me fait lever un sourcil, la garder de côté, y revenir, voir comment elle se connecte à ce que je vis ou questionne. Puis, tranquillement, lui trouver une place dans ma newsletter, Zen & Zeste.
Je ne cherche pas des « pépites ». Je cherche des angles. Des liens inattendus. Des choses qui me font penser autrement.
Avec le temps, la curation est devenue un filtre. Un réflexe d’attention. Un moyen d’affiner ma voix au lieu de juste relayer celles des autres.
Et c’est aussi un pilier de Zen & Zeste. Un pilier fiable, qui ne dépend pas de mon inspiration du moment. Qui me sert autant à faire émerger des idées qu’à structurer mon contenu.
Parce que ce que je cherche, c’est pas juste de transmettre de l’info. C’est de créer un espace pour réfléchir et échanger.
Si tu publies régulièrement, mais que tu te sens souvent coincé·e entre l’inspiration et le manque de temps, laisse-moi te montrer comment je fais pour que la curation soutienne ma création… au lieu de me ralentir.
Oui, je suis abonnée à 40+ newsletters (et c’est un choix assumé)
Ça peut sembler beaucoup. Mais pour moi, c’est une manière de rester exposée à plein de voix, d’idées, de tons différents. Ça nourrit ma créativité.
Mais non, je ne lis pas tout. Et surtout, je ne culpabilise pas de ne pas tout lire.
Il y en a que je lis chaque semaine, sans faute, comme un rendez-vous que je ne veux pas manquer. D’autres que je survole ou que je garde pour plus tard, un peu comme un bon livre qu’on met de côté pour un moment plus calme.
Chaque matin, je prends 15-20 minutes pour faire un survol rapide. Je lis certains passages en diagonale, d’autres plus lentement. Je saute des newsletters sans même les ouvrir, et je n’essaie pas de me rattraper. Je ne suis pas là pour tout absorber. Je suis là pour exercer mon jugement.
Ce que je cherche, ce n’est pas de l’info à relayer. C’est un détail qui dérange. Une nuance qui m’échappe. Une contradiction qui m’oblige à penser autrement.
Une boîte email séparée, pour éviter le chaos
J’ai une adresse email dédiée, uniquement pour mes abonnements. Pas d’emails clients. Pas de notifications. Pas de demandes urgentes. Juste du contenu que j’ai choisi de recevoir.
Quand j’ouvre cette boîte, je sais que je ne vais rien devoir à personne. Je peux lire pour le plaisir, pour nourrir une idée, ou juste pour laisser mon attention aller là où elle veut.
Et pour ne pas me retrouver avec une pile d’emails impossible à gérer, j’ai mis en place un tri automatique à l’arrivée : chaque newsletter reçoit un libellé général, comme « Newsletters », selon l’expéditeur. C’est simple, mais ça suffit à créer une première couche de filtre.
Ensuite, une fois par semaine, je prends un moment pour affiner ce tri à la main, selon trois catégories simples :
Inspiration : des créateurs que je lis presque systématiquement. Leur ton, leur manière de penser, leur rythme m’aident à clarifier le mien.
Ressources utiles : des outils, des formats, des angles concrets à tester ou à partager.
Lectures à savourer : des textes plus longs, plus denses, que je garde pour un vrai moment de dispo mentale.
Ce classement me donne un cadre sans m’enfermer. Je peux choisir quoi lire et quand. C’est moi qui décide, pas l’ordre d’arrivée des emails. Et surtout, ça m’évite de scroller par réflexe.
Comment je capture mes trouvailles
Dès que je tombe sur une idée qui m’inspire ou qui pourrait servir ma newsletter, je la note dans Google Keep. C’est rapide, gratuit, accessible, et je n’ai pas besoin de réfléchir à comment l’organiser.
Je colle le lien, j’ajoute une ou deux phrases pour me rappeler pourquoi ça m’a marquée. Si c’est visuel, je fais un screenshot. Et je mets un tag : « idée de newsletter », « à creuser », « citation », etc.
Je ne cherche pas à classer parfaitement. Je veux juste que ça reste vivant et facile à retrouver.
Une heure par semaine pour trier et structurer
Chaque semaine, je bloque une heure pour faire le tri dans mes idées et donner une forme à ce que j’ai envie de transmettre.
Je rouvre mes notes et je me pose quelques questions simples :
Est-ce que ça me parle encore?
Est-ce que ça pourrait nourrir ma prochaine édition?
Et surtout : qu’est-ce que j’ai envie de dire cette semaine?
Il y a toujours des trucs que je laisse tomber sans regret. Des idées qui m’avaient accrochée sur le moment, mais qui ne me parle plus. Et c’est correct. Je ne garde que ce qui m’anime encore. Ce qui me donne envie d’écrire. Ce qui vient renforcer une réflexion déjà amorcée ou m’ouvre une nouvelle porte.
À partir de là, je structure ma newsletter. Toujours autour d’un axe clair. Pas une accumulation, mais un fil conducteur :
Une idée centrale : ce que j’ai envie de dire, ce que je ressens le besoin de partager cette semaine.
Une ou deux références : des contenus qui viennent soutenir cette idée. Pas juste des liens utiles, mais des échos pertinents.
Un point de vue : je ne veux pas juste relayer. Je veux interpréter, prendre position, donner du relief.
Je ne cherche pas à tout utiliser. Je choisis ce qui alimente mon propos. Le reste, je le garde pour une autre fois… ou pas.
Ce que je veux, c’est ouvrir une piste. Offrir un angle. Donner à mes lecteurs de quoi penser, pas juste de quoi cliquer.
Pourquoi je fais ça (et pourquoi tu pourrais y prendre goût toi aussi)
Faire de la curation, pour moi, c’est autant un réflexe qu’un plaisir. Ça me garde en alerte, ça nourrit ma créativité, et ça me permet de partager autre chose que ce que je produis moi-même. Pas pour combler. Pour compléter.
C’est un espace entre les lignes. Entre ce que je lis et ce que j’écris. Entre ce qui me touche et ce qui pourrait toucher les autres.
Si t’as une newsletter et que tu manques d’idées ou de temps, la curation peut devenir un appui. Voici comment commencer sans te compliquer la vie :
Choisis un outil simple pour noter ce que tu veux garder (Google Keep, Notion, ou même un carnet papier)
Planifie un moment chaque semaine pour relire, trier et garder ce qui te parle encore
Pose-toi cette question : « Est-ce que ça peut servir mes abonnés, là, maintenant? »
La curation, c’est pas une tâche de plus à cocher. C’est une façon de rester proche de ce qui t’intéresse vraiment. De prendre le temps de choisir ce que tu veux transmettre, au lieu de publier pour publier.
Et une fois que tu trouves ton rythme, tu verras : c’est doux. C’est satisfaisant. Et ça allège plus que ça ne rajoute.
T’as lu jusqu’ici? Garde pas ça pour toi. Un p’tit ❤️ ou un mot, ça fait toujours plaisir.
La boîte aux lettres réservée aux newsletters, excellente idée! Je suis justement en train de réorganiser mes mails, je vais m’en inspirer. Mais:
**"tout est filtré automatiquement dès l’arrivée"**
Comment fais-tu? Des règles des filtrage ou un filtrage manuel?